Serge Romensky
Serge Romensky (1936 - 1999) né à Liège (Belgique), d'une famille d'origine russe.
Entré à l'AFP en 1962, Il fait vite preuve d'une grande rigueur alliée à une parfaite culture internationale, il officie tout d'abord à Moscou, où il couvrit notamment la chute de Khrouchtchev.
Il occupa très vite des postes de responsabilité au sein de l'AFP, nommé successivement directeur du bureau de Belgrade, de 1969 à 1973, puis de Pékin (1973 à 1975), où il assista au retour au pouvoir de Deng Xiaoping, avant de prendre à Paris, de 1975 à 1980, la direction du desk étranger. Après avoir été directeur adjoint du bureau de Washington (1980-1982), Serge Romensky avait été nommé à la rédaction en chef à Paris (1982-1983).
Il avait ensuite occupé, de 1983 à 1994, les fonctions de rédacteur en chef technique, un poste clé de l'AFP, alors en pleine mutation technologique.
Il avait réalisé à ce titre, à l'usage des journalistes de l'AFP, un Manuel de l'agencier, véritable bible exposant tous les aspects du métier. Son dernier poste l'avait fait renouer avec le terrain, puisqu'il avait dirigé, de 1995 à 1998, le bureau de Genève. Durant cette période, il était membre de l'ACANU.
Ses nombreux amis de l'AFP soulignent qu'il a beaucoup appris à tous ceux qui ont travaillé avec lui.
Il était capable d'expliquer avec la même clarté aux néophytes les complexités de la nomenklatura soviétique à Moscou au temps de la guerre froide ou les mystères de l'informatique à des journalistes de plume.
Avec sa disparition, l'AFP perd l'un de ses agenciers les plus accomplis», a souligné la direction de l'information de l'Agence Après sa mort.
Serge Romensky était l'auteur de "L'U.R.S.S. à 50 ans : Les révisionnistes conservateurs", Éditions du Seuil (1967):
Il décrit dans ce livre la situation en Union soviétique demi-siècle après la fondation du premier État prolétarien, Du stalinisme au khrouchtchévisme, du socialisme caporalisé au “communisme du goulash”, c’est à coup de mutations brutales que se sont façonnés un pouvoir, un système de production et un type de société qui gardent, en dépit du schisme chinois, leur valeur d’exemple.
Après celles que Lénine, puis Staline, puis Khrouchtchev dominèrent de leurs personnalités contrastées, une quatrième phase de l’histoire de l’URSS se déroule, marquée par une démultiplication apparente de l’autorité, par une certaine libéralisation de l’économie, par une timide intervention de l’opinion publique. Mais pour s’être dilué, le pouvoir ne tend pas encore à ce dépérissement que faisait prévoir Marx.
Liberman peut ressusciter la notion de profit, Jouline suggérer le retour à une certaine appropriation paysanne de la terre, Soljenitsine et Voznessensky dénoncer les méthodes policières qui régissent encore la vie culturelle, le dégel n’est pas pour autant accompli.
Serge Romensky, qui fut pendant trois ans correspondant de l’agence France-Presse à Moscou, décrit ici l’évolution de l’Union soviétique et fait le point de la situation à l’heure du cinquantenaire.
Pour lui, les débats entre les conservateurs du stalinisme et les révisionnistes qui tentent de tirer toutes les conséquences de la déstalinisation, et notamment de substituer l’intérêt à la contrainte comme moteur de la production, n’ont encore abouti qu’à un système d’équilibre, celui qu’ont instauré les “révisionnistes conservateurs”. Mais les mécanismes de plus en plus complexes du système de production n’entraînent-ils pas une transformation du pouvoir dans le sens du pluralisme.
Entré à l'AFP en 1962, Il fait vite preuve d'une grande rigueur alliée à une parfaite culture internationale, il officie tout d'abord à Moscou, où il couvrit notamment la chute de Khrouchtchev.
Il occupa très vite des postes de responsabilité au sein de l'AFP, nommé successivement directeur du bureau de Belgrade, de 1969 à 1973, puis de Pékin (1973 à 1975), où il assista au retour au pouvoir de Deng Xiaoping, avant de prendre à Paris, de 1975 à 1980, la direction du desk étranger. Après avoir été directeur adjoint du bureau de Washington (1980-1982), Serge Romensky avait été nommé à la rédaction en chef à Paris (1982-1983).
Il avait ensuite occupé, de 1983 à 1994, les fonctions de rédacteur en chef technique, un poste clé de l'AFP, alors en pleine mutation technologique.
Il avait réalisé à ce titre, à l'usage des journalistes de l'AFP, un Manuel de l'agencier, véritable bible exposant tous les aspects du métier. Son dernier poste l'avait fait renouer avec le terrain, puisqu'il avait dirigé, de 1995 à 1998, le bureau de Genève. Durant cette période, il était membre de l'ACANU.
Ses nombreux amis de l'AFP soulignent qu'il a beaucoup appris à tous ceux qui ont travaillé avec lui.
Il était capable d'expliquer avec la même clarté aux néophytes les complexités de la nomenklatura soviétique à Moscou au temps de la guerre froide ou les mystères de l'informatique à des journalistes de plume.
Avec sa disparition, l'AFP perd l'un de ses agenciers les plus accomplis», a souligné la direction de l'information de l'Agence Après sa mort.
Serge Romensky était l'auteur de "L'U.R.S.S. à 50 ans : Les révisionnistes conservateurs", Éditions du Seuil (1967):
Il décrit dans ce livre la situation en Union soviétique demi-siècle après la fondation du premier État prolétarien, Du stalinisme au khrouchtchévisme, du socialisme caporalisé au “communisme du goulash”, c’est à coup de mutations brutales que se sont façonnés un pouvoir, un système de production et un type de société qui gardent, en dépit du schisme chinois, leur valeur d’exemple.
Après celles que Lénine, puis Staline, puis Khrouchtchev dominèrent de leurs personnalités contrastées, une quatrième phase de l’histoire de l’URSS se déroule, marquée par une démultiplication apparente de l’autorité, par une certaine libéralisation de l’économie, par une timide intervention de l’opinion publique. Mais pour s’être dilué, le pouvoir ne tend pas encore à ce dépérissement que faisait prévoir Marx.
Liberman peut ressusciter la notion de profit, Jouline suggérer le retour à une certaine appropriation paysanne de la terre, Soljenitsine et Voznessensky dénoncer les méthodes policières qui régissent encore la vie culturelle, le dégel n’est pas pour autant accompli.
Serge Romensky, qui fut pendant trois ans correspondant de l’agence France-Presse à Moscou, décrit ici l’évolution de l’Union soviétique et fait le point de la situation à l’heure du cinquantenaire.
Pour lui, les débats entre les conservateurs du stalinisme et les révisionnistes qui tentent de tirer toutes les conséquences de la déstalinisation, et notamment de substituer l’intérêt à la contrainte comme moteur de la production, n’ont encore abouti qu’à un système d’équilibre, celui qu’ont instauré les “révisionnistes conservateurs”. Mais les mécanismes de plus en plus complexes du système de production n’entraînent-ils pas une transformation du pouvoir dans le sens du pluralisme.